Descriptif des accompagnements mis en place sur chaque territoire

 

ORHI, lancé en février 2018, touche à sa fin.
Des projets se sont développés et différents accompagnements ont été menés par les partenaires et se poursuivront sur 2021.

Sur 2020 et 1er trimestre 2021 :


Accompagnement et mise en place de projets de technologies innovantes sur chaque territoire

Le projet ORHI, lancé en février 2018, est un projet européen porté par un consortium d’organismes du territoire transfrontalier français (Occitanie et Pyrénées-Orientales) et espagnol (Navarre, La Rioja et Euskadi) et soutenu par le programme Interreg.

Il vise à contribuer à l’évolution du secteur agroalimentaire du territoire POCTEFA vers une Economie Circulaire, en favorisant les synergies entre entreprises, la recherche et l’identification de solutions innovantes, et en soutenant leur développement sur le territoire. Il se concentre sur les ressources « matière organique » et « plastique » de la chaîne de valeur agroalimentaire.

Implantation de solutions dans les territoires

ORHI facilite la mise en oeuvre de solutions identifiées, dans les cinq territoires, pour accélérer le développement et le transfert de nouveaux modèles d’affaires et technologies innovantes, et démontrer leur impact et leurs opportunités au sein des entreprises agricoles et agroalimentaires.

Le travail collaboratif des parties prenantes des deux pays a permis de concrétiser ORHI. Des projets se sont développés et différents accompagnements sont menés auprès des entreprises par les partenaires ORHI et se poursuivront sur 2021.

EUSKADI (partenaires ORHI: SAIOLAN, AZARO, ACLIMA)

Projet visant à améliorer les conditions de conservation des aliments frais

« Nous avons fait connaître, à la fois aux entreprises utilisatrices potentielles et aux fournisseurs de solutions, deux technologies innovantes de « réfrigération » et de « congélation » (non présentes en Europe et identifiées au Japon) qui permettent d’étendre la conservation des aliments et de réduire les déchets alimentaires. L’objectif étant de faciliter des accords de collaboration permettant de fabriquer et de proposer ces technologies dans le domaine POCTEFA. Nous avons pu disposer de deux équipements de démonstration, HYOKAN (réfrigération) et TECHNICAN (congélation), qui sont testés par différentes entreprises. »

Comparaison de la conservation de feuilles d’épinards et de filet de poulet après 14 jours

 

Utilisation de Technologies Innovantes de nanobulles O2 pour contribuer à l’économie circulaire dans les cultures agricoles et les exploitations piscicoles

« Après avoir rencontré au Japon une diversité d’entreprises proposant des « équipements de génération de nano-bulles » (qui permettent de mélanger un gaz dans un milieu liquide au moyen de bulles extrêmement petites, et donc d’augmenter la résidence du gaz dans le liquide, en plus d’autres vertus) nous avons fait connaitre cette technologie dans différentes entreprises.

NEIKER, l’Institut basque de recherche agricole, a acquis du matériel et commencé des tests sur la culture hydroponique de la laitue. Nous sommes en contact avec une école d’aquaculture et une entreprise proposant des solutions pour le secteur de la pisciculture qui souhaitent également tester cette technologie, en raison de son effet potentiel sur la réduction de la mortalité des poissons et l’augmentation du rendement du processus de production. »

NEIKER teste l’équipement de Nanobulles avec des cultures de laitue hydroponique

 

LA RIOJA (partenaire ORHI: ADER)

Ader travaille sur 2 projets facilitant la mise en oeuvre de technologies innovantes et de modèles d’entreprise basés sur l’économie circulaire identifiés dans le cadre du projet ORHI :

Étude de faisabilité pour promouvoir la conception et le développement de nouveaux produits basés sur des biomatériaux créés par l’inoculation de mycélium aux déchets agroalimentaires des cultures de La Rioja.

Cette étude est réalisée en 3 phases. Une première phase consiste en une étude technologique avec en plus une analyse de marché, une étude de brevet, etc… afin de choisir la meilleure proposition en tenant compte de critères tels que l’adaptabilité du produit au tissu productif de La Rioja ou la reproductibilité dans d’autres régions de l’ORHI. Dans une deuxième phase, le modèle d’entreprise est défini et développé, y compris le processus de fabrication de la proposition sélectionnée. L’étude se terminera par la fabrication d’un prototype à l’échelle du produit final. L’achèvement de l’étude est prévu pour la fin février 2021.

Mise en oeuvre d’un nouveau modèle commercial basé sur le recyclage des déchets plastiques des exploitations agricoles de La Rioja.

Ce projet vise à analyser le problème du rejet des déchets plastiques agricoles, ainsi qu’à promouvoir la collaboration et la coordination entre les différents agents impliqués dans leur gestion, afin de développer un éventuel modèle de gestion intégrée des plastiques agricoles basé sur une économie circulaire.

L’objectif est de développer un test à l’échelle du système global, en envisageant des tâches telles que le placement et le retrait des plastiques, le transport des plastiques collectés vers les installations de prétraitement, le prétraitement des plastiques dans une décharge et le traitement industriel, ainsi que des prototypes commerciaux de ces produits sélectionnés et les exigences d’un système intégral de certification des déchets plastiques agricoles à La Rioja. Les résultats finaux sont attendus pour la fin février 2021.

NAVARRE (partenaire ORHI: AIN)

AIN travaille actuellement à la mise en oeuvre de solutions sur le territoire de Navarre, pour l’accélération du transfert de technologies et de modèles économiques innovants. Plus précisément, 3 projets sont soutenus dans le cadre du projet ORHI:

Appui à la fromagerie Axuribeltz dans le transfert de technologie pour la valorisation du lactosérum (issu de la production de fromage de brebis) en produits à valeur ajoutée, notamment sous forme de boissons lactofermentées. Dans cette phase de mise en oeuvre, AIN propose des conseils pour le choix de l’équipement de process le plus adapté à la fromagerie, ainsi que le développement d’une étude de faisabilité et d’un plan de valorisation du lactosérum, qui comprend l’expansion du registre sanitaire et de la documentation nécessaire à l’obtention des licences, ainsi que l’analyse des moyens nécessaires pour accéder au marché.

Analyse de la faisabilité de la mise en oeuvre chez Ekoalde d’un équipement de nettoyage de caisses pliantes en plastiques pour améliorer la circularité en utilisant des caisses en circuit fermé, garantissant les conditions d’hygiène et d’hygiène nécessaires. Dans le cadre de l’analyse, le choix de l’équipement nécessaire est inclus, la proposition de localisation de l’équipement et l’évaluation des besoins d’approvisionnement et des exigences à prendre en compte pour la mise à jour des licences. Dans le cadre de cette action, l’analyse d’une solution de digitalisation de la logistique d’Ekoalde avec ses fournisseurs et clients est également proposée. En parallèle, la mise en oeuvre éventuelle d’un nouveau modèle économique dans lequel Ekoalde effectuera le lavage de caisse pour des tiers est analysée.

Accompagnement dans la mise en oeuvre d’une technologie d’encapsulage dans le process industriel d’Ingredalia. Actuellement, des travaux sont en cours sur la recherche d’options pour l’industrialisation du procédé de microencapsulage d’un additif alimentaire extrait d’un sous-produit de transformation végétale, procédé de valorisation breveté par Ingredalia. Ce soutien permettra à l’entreprise de mettre sur le marché un nouvel ingrédient, utilisé comme additif alimentaire, qui génère une valeur économique et nutritionnelle élevée à partir de ce que l’industrie de la transformation des légumes considère comme un sous-produit non commercialisable.

PYRENEES ATLANTIQUES (partenaires ORHI: APESA, ESTIA, CCI-BPB)

La pertinence de renforcer le développement de l’aquaponie sur le territoire 64 ayant été démontrée, la démarche menée en ce sens se propose de mesurer le potentiel de développer une activité d’aquaponie en complément de l’activité traditionnelle d’élevage de truite pour une pisciculture de montagne. L’étude menée permet :

-de mesurer la faisabilité technique, c’est-à-dire la possibilité et les conditions nécessaires pour récupérer une partie des effluents de la pisciculture et y installer le système aquaponique : dimensionnement, choix des végétaux à produire, conditions de fonctionnement, modalités de suivi et de maintenance [CCI BPB].

-d’étudier le fonctionnement énergétique de la pisciculture et d’en faire une projection avec l’intégration du système aquaponique ; l’étude prévoira notamment une comparaison des fonctionnements énergétiques entre deux lieux d’accueil d’une installation aquaponique : pisciculture et bâtiments agricoles obsolètes recyclés pour accueillir une telle installation [ESTIA].

Dans le prolongement d’une étude ayant démontré le potentiel de la pico et micro-méthanisation pour le territoire du 64, deux autres projets ont également vu le jour :

-Amélioration du fonctionnement d’une unité de pico méthanisation (équipement PUXIN), installée en mars 2019 sur une ferme de maraîchage Le Jardin de Sandrine (production et transformation sur place des légumes et fruits), dont l’objectif est d’alimenter l’atelier de transformation grâce à la production de gaz : diagnostic puis suivi technique et biologique de l’unité afin de lancer la production de biogaz au printemps 2020 [APESA].

-Devant les attentes d’acteurs potentiels ayant besoin de se représenter les tenants et aboutissants d’un projet de mise en place d’un micro-méthaniseur, développement d’un outil d’information, d’accompagnement sur la démarche et de retour d’expérience (de type wiki) permettant aux futurs porteurs de tels projet de concevoir leur projet, de pouvoir dimensionner les équipements nécessaires grâce à des plans open source et de le mettre en place [ESTIA].

Les partenaires du 64 ont aussi travaillé sur le potentiel de plusieurs sujets : le recyclage du plastique in-situ, l’impression 3D de biomatériaux, la valorisation des eaux de lavage de laine de brebis, ou encore la valorisation des sels souillés issu du salage du jambon en fondant routier.

OCCITANIE (partenaire ORHI: COOP DE France OCCITANIE)

Coop de France Occitanie accompagne le projet de « Micro-méthanisation à la ferme » porté par Ovalie Innovation, filiale de de Maïsadour et Vivadour. Il consiste à développer une solution de micro-méthanisation fiable et rentable, adaptée à l’échelle et à la typologie des exploitations agricoles de notre territoire générant localement des flux de déchets (lisiers, fumiers) limités : élevage de volaille, palmipède, porc, bovin …

Avec ce modèle de méthanisation à la ferme, la valeur ajoutée revient à l’agriculteur, sans supprimer les avantages des effluents provenant de son élevage.

L’unité de micro-méthanisation se compose d’une bâche flottante adaptable aux fosses existantes permettant de récupérer le biogaz produit, d’un « cube méthanisation » contenant les éléments techniques (automate de co

ntrôle, outils de pompage, de brassage, de chauffage, d’épuration), d’un moteur de co génération qui transforme le biométhane contenu dans le biogaz en électricité et chaleur.
Le déploiement de cette technologie passe par la mise en place de 5 pré séries sur le territoire : 2 exploitations canard, 1 Vache laitière, 1 porc, 1 transformation fruits et légumes. Ces unités serviront à tester le modèle technico-économique, logistique, industriel dans son ensemble.

2 sociétés commerciales ont été créées : EnAccess (filiale d’Ovalie Innovation, qui assure le développement commercial du concept) et MCube (filiale d’ADF, qui assure l’installation technique des unités de micro-méthanisation).

L’offre commerciale sera disponible 1er trimestre 2021. Les premières concrétisations du déploiement commercial auront lieu au cours du 1er trimestre 2021 avec la signature de contrats sur les 3 premiers sites sur lesquels les projets sont le plus avancés (canard, porc, vache laitière).

Coop de France accompagne sur la durée le déploiement de ce projet sur le territoire national et Poctefa (promotion du modèle auprès des filières agricoles, des coopératives … ).

En parallèle, Coop de France a aussi travaillé sur le potentiel de solutions identifiées d’économie circulaire comme le traitement des graisses des effluents, les co-produits de biomasse végétale …